L’attrait pour les échecs

Oui, les échecs passionnent les écoliers. Oui, les échecs passionnent à Nanterre. La preuve ? Il y aura 350 élèves venus de six écoles au palais des sports Maurice-Thorez, le 6 juin prochain, pour disputer le premier tournoi inter-écoles d’échecs. 

Ce sera l’un des moments forts de la Cité éducative du Parc, qui a même eu droit à sa répétition le 20 avril dernier. C’est la concrétisation du projet lancé il y a deux ans et qui a permis de faire intervenir un professeur de la discipline dans des classes de CE1, en parfaite symbiose avec les enseignants qui ont placé la pratique au cœur de leur pédagogie.

 Apprentissage, cohésion, ouverture, coordination d’acteurs très différents, cette action est sans doute l’une des meilleures définitions de ce que sont les Cités éducatives. Au-delà, c’est une belle illustration de l’ambition des villes apprenantes.

Le directeur de l’école Abdemalek-Sayad, Joël Smith, observe les apports de ce jeu dans les classes. « Les élèves développent des compétences essentielles : la concentration, la capacité d’élaborer des stratégies, la faculté de réagir aux actions de l’autre. » 

Et ils y trouvent du plaisir. Comme Inès, élève de 7 ans de l’école Robespierre, qui a demandé à ses parents un plateau d’échecs comme cadeau d’anniversaire afin d’y jouer à la maison. « J’ai découvert les échecs à l’école et, maintenant, j’y joue tout le temps avec ma sœur et mon père. » Jean-Xavier Lachaise, enseignant à l’école Robespierre, réussit à mettre en place de nouvelles séquences d’enseignement. « Les échecs sont un excellent support d’apprentissage. Les élèves doivent construire à la fois leur attaque et leur défense, et ils apprennent à s’adapter en fonction des évolutions durant la partie. » 

Le projet autour des échecs inclut aussi les parents qui sont invités à jouer avec leurs enfants lors de soirées ludiques dans les écoles et dans les centres de loisirs. Karima, la maman de Moez, est ravie que son fils s’initie aux échecs. « Il est très enthousiaste, il m’a demandé de télécharger une appli sur la tablette pour pouvoir jouer aux échecs à la maison. J’ai accepté car je constate que mon fils arrive à se concentrer et à canaliser son énergie. » 

Jetant une passerelle supplémentaire entre les établissements, et entre le premier et le second degré, les collégiens du club d’échecs d’Évariste-Galois participent à cet engouement autour des échecs à Nanterre ; ils avaient d’ailleurs rencontré les élèves de CE1 lors de la rencontre du 20 avril.

Le projet autour des échecs a été lancé à Nanterre il y a bientôt deux ans dans le cadre de la Cité éducative pilotée par la ville, l’Éducation nationale et la préfecture des Hauts-de-Seine.