3 questions à Jean-Charles Lucas, commissaire de Nanterre

Commissaire Lucas — Jean-Charles Lucas, commissaire de Nanterre © Claire MACEL

Vous qui revenez sur le territoire dans les fonctions de commissaire central, quel constat faites-vous au sujet de l’évolution de la délinquance sur la voie publique à Nanterre ? Quelle est l’ambiance générale ?

J’ai pris mon poste de commissaire central il y a quatre mois, après avoir occupé celui de commissaire central adjoint il y a onze ans. La ville a changé et j’ai redécouvert des quartiers entièrement transformés, d’autres encore en pleine mutation, témoignant d’une grande vitalité et d’un fort dynamisme. Si, une décennie après, certaines problématiques de délinquance restent d’actualité, comme le trafic de produits stupéfiants, certaines sont bien moins prégnantes, comme les vols avec violence. Globalement, j’ai la nette impression que la situation s’est améliorée en termes de sécurité, même sur les quartiers considérés comme les plus sensibles.

Quelle est la priorité pour la Police nationale (PN) à Nanterre ?

Les priorités dans la lutte contre la délinquance, définies au plan national par le ministre de l’Intérieur, trouvent naturellement une déclinaison à Nanterre : les policiers du commissariat sont pleinement mobilisés dans la lutte contre le trafic de produits stupéfiants et dans la lutte contre les violences intra-familiales. Au niveau local, certaines infractions ciblées, comme le trafic de cigarettes apparu récemment, peuvent constituer des priorités temporaires afin d’éviter que ces phénomènes ne s’enkystent.

Comment se passe la coopération entre police municipale (PM) et PN ?

La création de la PM à Nanterre est récente et je n’avais pas connu ce type de partenariat lors de ma précédente affectation. J’ai en revanche travaillé en parfaite synergie avec des PM lorsque j’étais commissaire à Suresnes et à Neuilly. Même si les effectifs de la PM de Nanterre sont encore modestes au regard de la taille de la commune, ils se montrent actifs sur la voie publique et entretiennent de très bonnes relations avec les policiers nationaux au quotidien. L’opération conjointe menée sur le marché Pablo-Picasso, le 7 décembre dernier, en est l’illustration parfaite. Les informations circulent de manière très ﬂuide entre nos services et nos actions sont parfaitement complémentaires. La PN peut aussi s’appuyer sur les médiateurs de la mairie qui font un travail de prévention remarquable.