Groupe les élus socialistes et progressistes

Dernière mise à jour : 03 mai 2024

L’Europe du concret : le cas nanterrien

Dans un peu plus d’un mois, près de 470 millions de citoyennes et de citoyens des 27 États membres de l’Union européenne (UE) seront appelés aux urnes pour renouveler le Parlement européen. En France, c’est le 9 juin précisément que nous serons invités à élire les 81 députés qui nous représenteront à l’hémicycle de Strasbourg.

Ce nouveau scrutin intervient à l’heure où de plus en plus de concitoyennes et de concitoyens s’interrogent sur la pertinence de l’Europe, en particulier dans leur vie quotidienne, si on se réfère notamment aux enquêtes d’opinion. En effet, face aux crises, qu’elles soient économique, géopolitique, écologique ou encore sanitaire, l’Europe donne le sentiment d’être en incapacité d’apporter une réponse aux grands défi s auxquels elle est confrontée. En outre, la méconnaissance – volontaire ou non – des institutions européennes et leur manque – supposé ou réel – de transparence contribuent à alimenter un sentiment de défiance, sentiment qui se traduit par la forte poussée des partis populistes et/ou nationalistes d’extrême droite, en France comme dans le reste de l’UE.

L’Europe joue, cependant, un rôle fondamental pour chacune et chacune d’entre nous. Si, en premier lieu, nous pouvons citer la libre circulation des biens et des personnes, concrétisée par le traité de Maastricht en 1992 ou encore l’introduction, il y a vingt-cinq ans de notre monnaie unique, l’euro, sans oublier le succès de programmes fondateurs comme Erasmus, nous ne devons pas oublier l’apport, indispensable, de l’Union européenne dans les politiques publiques que nous menons.

À travers différents leviers, l’Europe contribue à l’attractivité des territoires. À Nanterre, l’implication, en 2021, de la Banque européenne d’investissement (BEI), dans le cadre d’un partenariat avec la Banque des territoires, a été primordiale dans la réalisation de Coeur Université, où près de 16 millions d’euros furent investis par les deux entités pour mener à bien ce projet d’aménagement urbain et commercial. En outre, l’Europe soutient financièrement les collectivités territoriales en matière d’insertion et d’habitat (à travers la construction de logements sociaux) via le Fonds social européen (FSE) ou encore le Fonds européen de développement économique régional (FEDER). Enfin, l’UE accompagne le secteur associatif de notre commune dans le cadre de leurs initiatives, fonctionnement ou encore projets.

Autant de cas concrets qui rendent, à nos yeux, la construction européenne non seulement pertinente mais surtout utile à notre territoire et à nos concitoyens dans leur vie de tous les jours. Un fait qu’il convient de rappeler et une réalité qui n’aurait sans doute pas vu le jour sans l’implication décisive d’Européennes et d’Européens convaincus, à l’instar de Jacques Delors, président de la Commission européenne de 1985 à 1995 et figure du Parti socialiste, qui nous a quittés quelques mois auparavant. Puissions-nous faire perdurer et fructifier l’héritage qu’il nous a légué en nous exprimant massivement en juin prochain.

Didier Debord