Bénédicte Maréchal : hyperactive pour le plaisir

Portraits

Guillaume Gesret

Dernière mise à jour : 15 mars 2024

« Ce n’est pas parce que l’on a 50 ans que l’on est foutue ! » C’est par ces mots que commence
notre rencontre, ou presque. Bénédicte Maréchal sait bien de quoi elle parle, elle qui s’est mise à courir des marathons à l’âge de 54 ans. Il y a deux ans seulement. Depuis, la Nanterrienne a bouclé une quinzaine de semi-marathons et de marathons, un trail de 55 km sur les côtes du Morbihan et un triathlon en « L » soit 1,9 km de nage, 90 km à vélo et 21 km de course à pied. « Avant mes 50 ans, je ne faisais pas beaucoup de sport. Entre ma vie de famille et le travail, je ne prenais pas vraiment le temps. » Aujourd’hui, ses enfants ont grandi et, comme Bénédicte n’est pas une grande dormeuse, elle est capable de se lever à 5h du matin pour parcourir 10 km sur les bords de Seine avant de démarrer sa journée de travail. Cette directrice juridique d’une société cotée en Bourse se rend toujours à vélo au bureau, dans le quartier Opéra de la capitale. En moyenne, par semaine, cette hyperactive parcourt 40 km en courant, pédale au moins six heures, nage environ deux heures et pratique trois heures de yoga. « Ce nouveau mode de vie et ces activités physiques m’apportent beaucoup de plaisir. Je me sens en forme, moins stressée et plus forte mentalement. »

Bédicte Maréchal court dans le parc du Chemin de l'Ile à Nanterre — Cette Nanterrienne de 56 ans courra le Marathon pour tous des Jeux Olympiques de Paris 2024 © Claire Macel

Bénédicte est la première surprise par les progrès qu’elle parvient à réaliser. Elle termine désormais un semi-marathon en 1h36 et un marathon en 3h36.
Cette saison, elle a pris une licence à l'ESN athlétisme pour pouvoir disputer les championnats de France de marathon, qui ont lieu le 24 mars à Saint-Tropez. « Je vais me frotter aux marathoniennes de mon âge qui pratiquent l’athlétisme depuis leur enfance. » Un autre défi attend notre quinquagénaire en juin : un trail en montagne de 62 km avec un dénivelé de 3 500 m autour du lac d’Annecy. En 2024, elle a également gagné son dossard pour le Marathon pour tous, organisé en clôture des Jeux olympiques de Paris. « Cette course ouverte au grand public va se dérouler la nuit du 10 août. Nous suivrons le même parcours que les champions et les championnes, une boucle de 42 km entre Paris et Versailles. »

Ce n’est pas parce que l’on a 50 ans que l’on est foutue !

Bénédicte Maréchal

Depuis qu’elle participe à toutes ces épreuves, Bénédicte a pris l’habitude de partager ses exploits sur les réseaux sociaux. Douze mille abonnés la suivent sur son compte Instagram. Elle se défend de le faire par narcissisme, et on la croit. Son but : encourager toutes celles et tous qui souhaitent relever des défis
sportifs après 50 ans. « Ce qui me fait le plus plaisir, c’est quand des gens me reconnaissent sur la ligne de départ des courses et me disent que mes photos les ont motivés à s’inscrire sur des semi ou des marathons. »