Réparer pour ne pas gaspiller

Aïssa passe du temps sur un robot multifonctions, mais sans succès. « Je ne m’avoue jamais vaincu. Je me renseignerai sur cet appareil que je ne connaissais pas du tout », assure le bénévole électricien, plus à l’aise avec les « basiques » crêpières et friteuses. Alexandre, formé à l’Académie du climat à Paris, a plus de chance avec une machine à café compliquée à réparer car sans vis. « Les ouvertures des objets, et donc les réparations, sont parfois rendues impossibles à cause des systèmes de clips ou la triple dose de plastique », explique Philippe, face à un chauffage d’appoint récalcitrant. Il semblerait que la fin de l’obsolescence programmée ne soit pas pour demain… « Si l’objet doit finalement aller à la poubelle, on invite les gens, lors de leur prochain achat, à faire attention à l’indice de réparabilité (*) », signale Estelle Le Touzé, présidente de Nanterre en transition. Les cafés des bricoleurs, que partage en alternance La Rustine pour la réparation de vélos, devraient être plus fréquents en 2024. « On va tenter un atelier par mois, poursuit la présidente. L’idée est d’alterner les lieux : une fois à l’Agora et, le mois d’après, dans un autre quartier de Nanterre. » Pour y parvenir, il faut des bénévoles, « des talents qui parfois s’ignorent et qui pourraient participer aux ateliers en dehors de leur quartier s’ils le désirent ».