Groupe Nous sommes Nanterre

Découvrez la tribune du groupe Nanterre ensemble, parue dans Nanterre info de février 2024.

Dernière mise à jour : 03 mai 2024

Faire réussir Nanterre !

L’actualité nous éloigne des préoccupations quotidiennes, avec des conflits qui se développent un peu partout, et qui apportent leur lot d’inquiétudes, de dérèglements mondiaux. Au quotidien, dans notre ville, nous constatons toujours avec autant de stupeur, que les faits divers, souvent violents, s’accumulent, et avec le sentiment des Nanterriens que la situation se dégrade. Le ressenti de lassitude, d’impuissance, face aux mêmes difficultés toujours répétées, domine dans notre ville qui ne manque pourtant pas d’atouts.

Heureusement, nous avons de temps en temps quelques lueurs de fierté lorsque, par exemple, notre équipe de basket fait parler de notre ville, de sa capacité à tirer certains du parterre de leurs cités, jusque sur les parquets prestigieux. Avouons tout de même qu’il n’est pas facile pour tous d’admettre que la ville dépense plusieurs centaines de milliers d’euros sur quelques soirées emblématiques, alors que tant de nos concitoyens galèrent, que nos associations cherchent quelques centaines d’euros pour les aider à survivre. Ces dépenses seraient peut-être plus utiles en appui de l’éducation ou de la rénovation des bâtiments.

Les très jeunes de l’école de danse, le théâtre des Amandiers, les préparatifs du festival des Parade(s) et la perspective d’être une ville olympique cet été sont aussi là pour nous renvoyer quelques images positives de notre environnement. Tout cela reste malheureusement gâché par deux éléments négatifs qui s’installent durablement.

D’abord, l’abandon par le maire d’une volonté réelle de réduire les difficultés structurelles connues de tous les Nanterriens : niveau médiocre des écoles, collèges et lycées, absence d’exigence sur la propreté, ségrégation spatiale et absence de mixité sociale au sein de chaque quartier, jeunesse populaire désabusée, chômage endémique des jeunes, désert médical, insuffisance des commerces de proximité.

Ensuite, le désenchantement et la violence croissante sont de plus en plus difficiles à supporter ainsi que l’emprise des différents trafics de stupéfiants et autres, que nous n’arrivons pas à endiguer. Pourquoi le maire n’affirme pas un peu plus d’autorité, de volonté de restaurer la sécurité dans nos quartiers ? Agissons, donnons-nous des moyens de lutte, policiers, associatifs, éducatifs. Nos jeunes représentent une richesse incroyable, de par leur nombre (40 % des Nanterriens ont moins de 30 ans), leur dynamisme devrait pouvoir être amplifié par la proximité du plus gros centre d’activité d’Europe. Au lieu de rester planté à la sortie des collèges.

Afficher de la bonne volonté pour sortir les quartiers prioritaires de leur situation de ghettos ne suffit pas. Il faut réduire ces ghettos, les réorienter vers la réussite en y introduisant de la mixité. De la mixité dans les immeubles, de la mixité dans les étages. L’éducation devrait représenter la priorité de notre action municipale, pas un slogan de campagne.

Barbara Feaugas et Adam Oubuih