Groupe Les Ecologistes, Génération.s, Citoyens

Dernière mise à jour : 03 mai 2024

N’OUBLIONS PAS LE PEUPLE PALESTINIEN : EXIGEONS UN CESSEZ-LE-FEU IMMÉDIAT ET PÉRENNE ET UNE AIDE HUMANITAIRE MASSIVE À GAZA !

Monsieur Kasbarian, halte à la casse du logement social !

« Nous, élus locaux refusons la ségrégation sociale du projet de loi Kasbarian, provoquée par la généralisation du plafonnement des ressources et par la dangereuse confusion entre logement intermédiaire et logement social.

Le projet de loi « Pour développer le logement abordable » porte les germes d’une déstabilisation générale de notre tissu social et vient réduire à néant tous les efforts menés par les municipalités, telles que Nanterre, pour favoriser la mixité sociale et sécuriser les parcours résidentiels.


Non au déplacement forcé de familles !


Nous n’accepterons pas que des familles soient contraintes de quitter leur logement lorsque leurs revenus dépassent 120 % du plafond de ressources, alors que des garde-fous sont déjà en place en cas de dépassement de 150 % pendant deux années consécutives et qu’un surloyer est déjà appliqué hors Quartier Politique de la Ville.

Nous n’accepterons pas un dispositif qui risque de renchérir les loyers du secteur privé, en moyenne 40 % plus élevé que le logement social, et de déraciner des familles qui sont parvenues grâce à leur travail à trouver un ancrage et un confort de vie.
Nous n’accepterons pas qu’avec cette disposition les cités de banlieues, victimes depuis les années 1990 du départ des professions intermédiaires, continuent de se ghettoïser, venant ainsi ruiner tous les efforts de mixité sociale réalisés dans le cadre des projets de rénovation urbaine. Associée à la pénurie de HLM, cette disposition transforme peu à peu l’habitat à loyer modéré, en logement « social » réservé aux plus modestes.


Non à la confusion entre logement social et logement intermédiaire !


Plus grave encore, nous n’accepterons pas que le logement intermédiaire soit intégré dans les objectifs de 25 % de logement social, prescrits par la loi SRU.

Nous ne tolérerons pas que mécaniquement les délais d’attente record pour les logements HLM continuent de s’accroître avec une liste dépassant les 2,6 millions de demandeurs, contraignant nombre de jeunes à rester chez leurs parents ou à décaler leur projet d’installation en couple et de fondation d’une famille.

Nous ne tolérerons pas que les communes les plus carencées en logement social, souvent les plus favorisées sociologiquement, soient exemptées à terme d’un effort de rattrapage via le logement intermédiaire. À ce stade, seul un quart du rattrapage pourra être effectué via le logement intermédiaire, mais nul doute qu’une fois ce principe acquis, les lobbyistes feront en sorte d’accroître graduellement ces mécanismes pernicieux légitimant l’entre-soi et la ségrégation. C’est donner raison aux maires qui ne respectent pas la loi alors même que les associations d’élu·es n’ont jamais fait cette demande.


Non à un naufrage écologique et urbanistique annoncé


Nous ne tolérerons pas un naufrage écologique et urbanistique annoncé par la combinaison de ces mesures. Sur un plan écologique, c’est plus de déplacements et d’étalement urbain. Sur un plan urbain, c’est une ville qui fonctionne mal car les travailleur·euse·s essentiel·le·s, artisans, enseignant·e·s, puériculteur·trice·s, chauffeurs, infirmiers·ères, policiers·ères habitent trop loin.
Vous pouvez compter sur notre mobilisation pour faire échec à ce projet de casse du logement social s’inscrivant dans une casse sociale généralisée. Nous appelons d’urgence à une concertation de l’ensemble des partenaires pour faire activer les leviers de justice sociale et écologique, seule apte à surmonter cette grave crise du logement…

Pour conclure, en ce 80e anniversaire du 21 avril 1944, nous rendons hommage aux pionnières du droit de vote des femmes(photo)