Les Jeux paralympiques en ligne de mire

Sport

match de goalball, discipline paralympique

Nanterre info poursuit sa série sur les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 en posant cette question à plusieurs sportifs en situation de handicap : que représentent ces jeux pour vous ?

Dernière mise à jour : 26 février 2024

Rachid Kaissa, entraîneur de basket fauteuil pour Nanterre 92, a grandi en rêvant des Jeux olympiques et paralympiques (JOP).

« Les Jeux sont un immense évènement à mes yeux. Marie-José Pérec, Philippe Candeloro… m’ont fait rêver quand j’étais ado ! J’admire aussi des grands champions paralympiques, comme Patrick Anderson, triple champion paralympique en basket fauteuil dans les années 2000. » Pour Rachid Kaissa, les Jeux de Londres en 2012 ont marqué un tournant. Le grand public a commencé à s’intéresser aux disciplines paralympiques et cet intérêt a contribué, selon lui, à changer le regard des gens sur le handicap.

Je le constate quand j’interviens dans les écoles. Cela fait vingt ans que je rencontre des enfants, j’ai l’impression qu’ils comprennent à présent que les sportifs en situation de handicap sont des sportifs à part entière.

Rachid Kaïssa, Entraineur de basket fauteuil pour Nanterre 92

À huit mois des J.O.P., Rachid Kaissa n’a pas réussi à avoir de places pour voir la compétition de basket fauteuil à l’Arena Bercy, mais il ne désespère pas. « J’ai très envie d’applaudir les Français s’ils arrivent à se qualifier pour le tournoi. Ce serait génial qu’ils rencontrent les favoris, l’Angleterre ou les États-Unis. »

Une médiatisation salutaire

Samba Camara fera tout, lui aussi, pour assister aux épreuves de goalball (sport collectif de ballon pratiqué par des sportifs déficients visuels), à l’Arena Paris sud. Lui se projette sur le terrain, pas dans les tribunes. Ce champion de goalball s’entraîne dans l’équipe du Lutèce club de Nanterre depuis sept ans. Devenu l’un des meilleurs joueurs de première division, Samba Camara a de grandes chances de figurer dans l’équipe de France, qui est d’ores et déjà qualifiée pour le tournoi paralympique. « Ce serait l’aboutissement de mon parcours de sportif, déclare le jeune homme de 30 ans. Je fais du sport depuis mes 12 ans, ma malvoyance ne m’a pas empêché de faire du judo, de l’athlétisme, de la natation et, aujourd’hui, du goalball. » Pour lui, les Jeux paralympiques ont le mérite de mettre la lumière sur des disciplines méconnues du grand public. «

« La médiatisation va attirer de nouveaux joueurs et de nouveaux entraîneurs dans les clubs de goalball. Personnellement, j’ai découvert cette discipline lors des Jeux de Rio en 2016. C’est là que je me suis dit que je pourrais essayer ce sport. »Samba Camara espère aussi que la médiatisation des Jeux attirera des sponsors qui pourraient l’aider, à l’avenir, à financer les frais liés à sa pratique de haut niveau. « Être sportif de haut niveau coûte cher, il y a les déplacements, l’abonnement à la salle de fi tness, les stages… » Que son vœu soit exaucé, c’est tout ce qu’on lui souhaite.

Jeux paralympiques de Paris 2024 :

Tournois de basket fauteuil, du 29 août au 8 septembre, à l’Arena Bercy Tournois de goalball, du 29 août au 5 septembre, à l’Arena Paris Sud.