Hôpital Max-Fourestier : une maternité bien côtée

Santé

Quartier Petit Nanterre

À l’occasion de l’inauguration d’un nouveau plateau de consultations, l’hôpital de Nanterre nous a ouvert ses portes. Nous avons rencontré l’équipe du service de la maternité, qui attire des familles de toute la région parisienne.

Dernière mise à jour : 03 avril 2024

Depuis quelques années, la maternité de Nanterre est parfaitement identifiée par les mamans qui veulent accoucher « naturellement ». Sans intervention médicale, ou très peu, en prenant le temps qu’il faut pour accoucher par voie basse. Lucie vient de mettre au monde son deuxième enfant. « Le premier est né par césarienne dans un hôpital qui ressemblait à une usine à bébés. Ici, l’équipe s’adapte au rythme physiologique des mamans. J’ai ressenti une grande humanité et une belle écoute de la part des sages-femmes et des médecins. »
Séverine partage cet avis. La jeune femme habite Rueil-Malmaison et vient d’accoucher du petit Aloïs. « J’ai choisi la maternité de Nanterre, car je désirais accoucher sans péridurale. Dans la salle nature, mon mari et moi avons pu écouter de la musique, j’ai pris un bain, la pièce sentait bon les huiles essentielles. Quand notre fils est né, j’ai fait un peau-à-peau de deux heures avec lui, l’équipe ultra bienveillante nous a laissés tranquilles. C’était très chaleureux. »
 

Nous essayons de faire du sur-mesure. Nous nous adaptons aux attentes des familles, notamment celles qui désirent un accompagnement le moins médicalisé possible.

Benoît de Sarcus, chef de service

La maternité de Nanterre est de niveau 1 mais « les équipes de sages- femmes et de médecins sont très performantes techniquement, déclare Marine, sage-femme qui a fait le choix d’intégrer cette maternité. Ici, on ne pratique pas de césarienne de convenance et on évite au maximum les épisiotomies. Nous sommes très respectueux et attentifs au consentement des femmes. La cohésion avec les auxiliaires de puériculture est forte, les familles ressentent les bienfaits de la bonne ambiance au sein de l’équipe. » Le docteur Benoît De Sarcus est à la tête de cette maternité depuis 1996. « C’est une petite maternité qui compte entre 1 250 et 1 450 naissances par an. Nous ne voulons surtout pas “grossir”. Nous essayons de faire du sur-mesure, et non du prêt-à-porter, explique-t-il. Nous nous adaptons aux attentes des familles, notamment celles qui désirent un accompagnement le moins médicalisé possible. » Actuellement, la patientèle se divise en trois profils : « Environ 45 % des familles viennent du quartier et, parmi elles, certaines mères sont nées ici. Ensuite, nous avons des femmes qui viennent généralement des “beaux quartiers” de Paris ou des Yvelines qui veulent accoucher sans péridurale, dans la salle nature. Elles représentent 40 % de nos patientes. Et enfin, nous accueillons des femmes en grande précarité, des sans-papiers et des sans-abri, dans la pure tradition du Cash de Nanterre. » Une mixité sociale et culturelle mise en avant par Marine : « Elle rend notre travail très intéressant. » Le seul reproche entendu lors du reportage concerne la qualité des locaux. « C’est vrai que l’hôtellerie est un peu vieillotte, concède Benoît De Sarcus. Mais la maternité devrait emménager dans les bâtiments neufs de l’hôpital d’ici à 2027. »
 

Modernisation de l’hôpital : une nouvelle étape

En juin 2023 a été inauguré un nouveau plateau de consultations : les patients ont accès à 25 spécialités différentes (médecine générale, ORL, ophtalmologie, diabétologie, cardiologie, pneumologie, urologie, addictologie...) sur une surface de 1 200 m 2 composée de 29 box et de 12 salles d’examens. Ce nouveau plateau de consultations matérialise la volonté de faire de l’hôpital de Nanterre un hôpital généraliste de
proximité ouvert à toutes et à tous