Breakdance : l’heure olympique pour les B-boys et les B-girls

Jeux Olympiques et Paralympiques Nanterre

Les 9 et 19 août prochains, le breakdance va connaître son heure de gloire en figurant pour la première fois aux Jeux Olympiques. Les meilleurs B-boys et B-girls seront réunis à Paris sur la place de la Concorde. Mais qu’en pense la communauté de danseurs de Nanterre ?

Dernière mise à jour : 16 avril 2024

Pour rencontrer des amateurs nanterriens de break, direction le gymnase Pablo-Picasso où se déroule chaque semaine l’atelier breakdance proposé par la direction des Sports de la ville. Corey Yvon, le professeur, nous confie qu’il perçoit un effet JO, depuis quelque temps. 

« Il y a de plus en plus d’enfants et d’adolescents qui se mettent au break, la discipline s’est largement démocratisée. Aujourd’hui, le nombre de cours de break a été multiplié par dix ! »

Corey Yvon, professeur de breakdance

Pour Corey Yvon, l’entrée du breakdance en tant que discipline olympique est une heureuse nouvelle car cette « intronisation » permet d’élargir son public. Des danseurs mais aussi des spectateurs : « Cet été, les épreuves olympiques de breaking seront retransmises sur France télévisions, c’est du jamais vu ! Les audiences atteindront des records », assure Corey Yvon. Arnaud Deprez, qui participe à l’organisation du battle international Nanterious break, confirme que la perspective des Jeux fait bouger les lignes. 

« Aujourd’hui, l’Éducation nationale s’ouvre à notre discipline alors qu’il y a vingt ans il était impensable d’enseigner le break dans une école. Le regard a vraiment changé sur notre pratique. » Quant à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), le temple du sport de haut niveau en France, il ouvre désormais ses portes aux B-boys et B-girls français qui viennent s’y entraîner. Arnaud Deprez ajoute que « Les JO engendrent une médiatisation importante qui fait venir les sponsors, les champions obtiennent le soutien financier de grandes marques. » 

Adriana Martinez, championne de break plus connue sous le nom de Campanita, est moins positive à l’évocation des JO. « J’observe beaucoup de marketing autour du breaking depuis deux ans et tout cela ne colle pas avec les valeurs de notre culture », affirme cette danseuse, qui vit depuis peu à Nanterre. Elle poursuit sa réflexion : « Quand j’ai découvert le tarif des billets pour assister aux épreuves à la Concorde, 160 euros la place minimum, je me suis dit que c’était n’importe quoi ! »Seul bémol : la discipline ne sera pas au programme des JO de Los Angeles en 2028…

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